199. C’est le nombre des nids d’hirondelles de fenêtre qu’abritent les bâtiments Ceres à Haren (Bruxelles) en 2020. À la fin des années 1970, l’hirondelle de fenêtre était une valeur sûre dans la région. Puis, l’espèce a rencontré des problèmes et vers la fin des années 1990, on ne dénombrait plus que 40 nids. Grâce à des entreprises comme Ceres et à des habitants qui ne détruisent pas les nids, mais tout au contraire les tiennent bien à l’œil, la biodiversité se développe à Bruxelles.
Chaque année, l’association de protection de la nature Natagora passe au siège social de Ceres. À première vue, la commune de Haren peut peut-être paraître grise, mais notre situation à proximité immédiate du canal favorise en fait une biodiversité très riche. En 2018, le complexe Ceres pouvait s’enorgueillir de 117 nids d’hirondelles de fenêtre, en 2019, il y en avait 183 et cette année 199. La population est donc en augmentation constante.
« La colonie d’hirondelles de Ceres est exceptionnelle », dit Alain Paquet de Natagora. En 2019, elle représentait non moins de 48 % de l’ensemble de la population bruxelloise. De plus, la colonie Ceres est naturelle : les hirondelles construisent elles-mêmes leurs nids. Ailleurs à Bruxelles, elles survivent dans des nids artificiels, que nous installons. Ceres joue donc un rôle central dans la conservation de cette espèce qui se rétablit lentement. »
L’intéressante biodiversité autour des bureaux Ceres comporte encore bien d’autres espèces en plus de l’hirondelle de fenêtre : une seule hirondelle mange environ 50 000 mouches, moustiques et autres insectes par semaine ! De plus, cette année, nous y avons pour la première fois aperçu un nid de faucon crécerelle. Or l’ensemble de la Région bruxelloise n’en compte que quatre à cinq petits couples ! Nous sommes déjà impatients de voir les résultats de notre recensement de l’année prochaine…